La tour

C’est l’élément le mieux conservé et emblématique du site. Il se trouve inclus dans le premier ensemble, au niveau du noyau castral.

La tour si elle est conservée sur près de 12 m de hauteur n’est qu’un des éléments constitutifs du site. Dominant le reste des ruines, elle semble être la première construction à s’y implanter. Il faut restituer en fait à ce bâtiment deux états, avec une construction primitive, peut-être une maison, dont la maçonnerie relativement soignée questionne sur la réalité de sa fonction : peut-être ne s’agit-il pas, dès son édification, que d’un simple habitat.

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Dans la construction les dimensions des pierres sont différentes.
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Angles sud-est, sud-ouest et nord-ouest du donjon.
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Des murs épais aux parements soignés, sans bossages.

Ce bâtiment était couvert dès son origine d’une voûte surmontée d’un toit en bâtière. Il était également ouvert par une porte en rez-de-chaussée et une baie axiale placée assez haut.

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Vues de l’intérieur du donjon.

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La porte en hauteur. Encadrement en plein cintre avec claveaux.
On remarque la niche en bas et à droite de la porte pour l’écoulement.

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L’ouverture de la façade sud.
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L’ouverture de la façade ouest.

Il s’agit là de d’éléments typologiquement datant. Les détails architecturaux mis en évidence au sujet de la tour de Montoulieu permettent de la dater d’un large XIIe siècle (encadrements en plein cintre de la porte et de la baie, utilisation de claveaux longs et en panache). L’exhaussement de cet édifice suit de peu. Le castrum est mentionnée pour la première fois en 1178, cela ne signifie pas que la tour date précisément de cette époque, mais il y assurément à Montoulieu un site fortifié, voire déjà un village, qui lui vaut le qualificatif de castrum.

La tour de Montoulieu, construction obtenue à partir d’une souche primitive, peut difficilement rentrer dans un corpus encore en cours de préparation. Ce corpus fragmentaire est composé des tours situées dans la région de Ganges-Sauve. L’histoire particulière de la tour de Montoulieu, ainsi que sa facture générale lui confère un rang particulier dans une liste où les comparaisons sont peu nombreuses. La plupart des tours de ce secteur, présentent en effet comme point commun, l’usage plus ou moins important de pierres à bossages. On peut toutefois citer quelques exemples gardois : les tours de Durfort et surtout la tour 2, datée des XIIe-XIIIe siècles, la tour de Saint-Sébastien d’Aigrefeuille (bossages), la tour de Fressac (parements lisses), ou des sites héraultais : la tour de Tournemire (bossages), Laroque (bossages), ou encore Brissac (bossages). En revanche les points de comparaison de son décor architectural sont davantage à rechercher dans les édifices de culte roman de la région (églises de la Cadière, de Cambo, de Conqueyrac, etc.). Il faudrait pouvoir élargir la zone géographique à tout le piémont Cévenol, pour retrouver des exemples datés plus précisément.

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En direction de La Cadière, la tour « est » est très dégradée. Elle était encore visible il y a 30 ans.